Quand il ne mûrit pas ses réflexions électroniques au sein du Club cheval, Sam Tiba rêvasse seul dans des univers en technicolor, quelque part entre Paris et les paradis perdus. Il cultive à la fois un goût prononcé pour les genres oubliés, de la jersey club au bubblin, et une éducation débutée sur les bancs du conservatoire où Il optera pour le trombone, un choix intriguant à l’image du personnage. En 2009, il fonde le très sélect Club cheval, prêts à marteler le dancefloor entre rythmes up-tempo, réminiscences rave et R&B, dans l’attente d’un premier album prévu pour janvier 2016.

De son côté, Sam s’essaye en solo sur Marble, le label des complices Para One, Surkin et Bobmo, dans un premier EP intitulé

Black Eyed Weed en 2011, avant de faire escale deux ans plus tard sur Pelican Fly, maison de Cashmere Cat, pour

The Saddest Show in Town. C’est sur Bromance qu’il atteint sa destination, auprès de son frère Brodinski, pour son EP triptyque Samuel sorti en 2014 talonné de près par Not Dead Yet sorti fin 2015, aux esthétismes fantasmés par Nick & Chloé. Il ne délaisse pourtant pas ses amours de jeunesse et continue de produire de nombreux rappeurs, Bricc Baby Shitro, Bloody Jay et Jeff Chery entre autres. Quoiqu’il en soit, il est bien décidé à poursuivre ses insolences, empruntant autant à la musique classique qu’à la frénésie des rythmes de Timbaland, à la soul comme à la pop mélancolique. Et, n’en déplaise à certains, il n’est pas prêt de s’excuser pour ça car si les esprits s’égarent, les pieds, eux, restent sur le dancefloor.

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